Pourquoi et comment migrer vers des ERP de nouvelle génération ?

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Une précédente étude CXP (publication gratuite) indiquaient que les entreprises recherchent à accroître leur compétitivité grâce à l'innovation et à un service client accru, car produire au moindre coût ne suffit plus.
Nous pensons que le succès nécessite une vision permanente des ressources engagées dans les mutations des processus opérationnels et devrait placer le choix de l’ERP au cœur des préoccupations. Pour autant, l’appréciation portée sur la performance actuelle des ERP reste mitigée, dessinant en creux le profil idéal pour l’ERP de demain. Aux éditeurs de s’y atteler pour regagner la confiance des utilisateurs et préserver leur place centrale au sein des entreprises.

Cela fait environ 30 ans que le terme ERP (Enterprise Resource Planning) s’est imposé dans les conversations sur les logiciels d’entreprise. Et encore s’agissait-il au début de la généralisation d’un outil encore plus ancien que l’on doit à Joseph Orlicky, ingénieur d’IBM, qui dans les années 60 a inventé le MRR (Material Resource Planning) en étudiant le système de production de Toyota et le besoin associé de prévision des quantités nécessaires de différents composants d’une automobile. Les outils ont bien évolué depuis, le recours à des ERP ayant été généralisé bien au-delà des seuls aspects de fabrication industrielle.

L’ERP est donc un outil déjà ancien et apparemment maîtrisé, parfois banalisé et même, nous y reviendrons, injustement décrié par certains. Nous pensons toutefois que la combinaison de facteurs économiques et technologiques va profondément et durablement accélérer l’évolution des ERP et doit relancer, avec une certaine urgence, l’intérêt des entreprises pour une réflexion sur les bons choix à faire en la matière.

Les entreprises, qui doivent se maintenir dans une course à la productivité pour couvrir l’augmentation prévisible des coûts, feront vite face à de nouvelles réflexions sur l’optimisation des ressources et création de valeur dans une phase de transition technologique. Ce sera d’autant plus le cas quand la courbe des taux d’intérêt inversera sa tendance baissière, ce que la majorité des économistes s’accordent à qualifier d’inéluctable.

La fonctionnalité première de l’ERP, la planification des ressources de l’entreprise, y compris les ressources attachées à l’innovation et au support après-vente, s’inscrit bien au cœur de cette recherche vitale de productivité.

L’épouvantail des acteurs économiques de rupture incite aux évolutions des Business Models

Parallèlement à ces évolutions macro-économiques, l’irruption spectaculaire et médiatisée de nouveaux acteurs de rupture qui ont brisé des modèles établis continue de marquer les esprits au point de faire de « l’ubérisation » le nouveau poncif des magazines économiques.

Que l’on évoque Uber ou les autres totems de la transformation numérique que sont les GAFA, mais aussi AirBnB, Netflix, Spotify et bien d’autres, la perception généralisée de beaucoup d’entreprises est celle d’un risque immanent et imminent d’une concurrence féroce, pouvant surgir à tout moment, localement et mondialement, profitant d’un avantage technologique pour s’imposer et capter une grande part de la valeur des transactions réalisées sur un marché donné.

Là où les acteurs traditionnels doivent réaliser l’intégralité d’une prestation (la création d’un produit ou d’un service), les acteurs de disruption, viennent très souvent s’imposer comme intermédiaire entre l’offre et la demande pour capter une part significative de la valeur générée par la filière, en utilisant principalement des technologies nouvelles (Big Data, Analytics, modèles prédictifs) et en investissant lourdement dans le marketing pour s’imposer comme intermédiaire incontournable.

On observe ce phénomène dans la plupart des secteurs, industriels ou tertiaires, par l’émergence de places de marché. Un exemple très frappant est celui de Booking Holdings (booking.com, Kayak, Open Table, …) qui s’impose entre l’offre (hôtels, compagnies aériennes, restaurants) et les clients finaux. Songez qu’en 2018, cet acteur a réalisé un chiffre d’affaires mondial de 14,5 milliards de dollars, dégageant un résultat d’exploitation proche des 40%. À titre de comparaison, l’ensemble des activités du groupe Accor réalise sur la même période un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euro et 20% de résultat d’exploitation. Ce qui a fait dire à l’époque à Sébastien Bazin, PDG d’Accor : « Quant aux plateformes de réservation, elles sont devenues nos frères ennemis : nous sommes forcés de faire avec elles comme elles avec nous » et en concédant que les hôteliers auraient dû racheter des plateformes comme Booking.com, Expedia ou TripAdvisor quand elles n’étaient pas hors de prix(1)Interview dans l’Echo, 6 novembre 2018. La technologie crée également de nouveaux intermédiaires dans la finance, les entreprises Fintech proposant de nouveaux services, de nouvelles expériences clients et de nouvelles applications métiers à base d’intelligence artificielle, Chatbots et s’imposent parfois comme de nouveaux intermédiaires dans les transactions bancaires.

Ces évolutions sont ou vont être prises en compte par beaucoup d’entreprises, bien décidées à ne pas sortir affaiblies de cette bataille contre ces nouveaux acteurs. On observe bien entendu de nombreux tests d’implémentation de nouveaux outils, mais plus fondamentalement aussi à des évolutions de business model.

Prenons un exemple dans l’industrie logicielle : Dassault Systèmes a connu un succès planétaire dans la vente de ces solutions de conception assistée par ordinateur et de suivi du cycle de vie des produits industriels. Depuis 2018, en parallèle du modèle logiciel classique, Dassault Système met aussi ses outils à disposition sur une plateforme d’échanges entre bureaux d’études et industriels, et se rémunère non plus sur un modèle de licence mais par un pourcentage prélevé sur la transaction entre le designer et le fabricant.

Encore une fois, c’est un nouveau modèle de service, mis en place grâce à la technologie, qui vient compléter et peut-être un jour se substituer au modèle économique traditionnel.

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