Nintex, le spécialiste du l’automatisation de processus métier et du BPM, a annoncé le rachat de son concurrent, la société K2 Software, pour un montant non communiqué. Ces deux sociétés interviennent sur le segment de marché du DPA (Digital Process Automation) et ont toutes les deux la particularité de disposer des studios de développement Low code / No code. Ces ateliers permettent de modéliser graphiquement des workflows et des processus sans, ou presque, écrire une ligne de code. Ce qui les positionnent de façon attractive auprès d’une cible de métiers, les laissant interagir avec l’outil sans l’intervention de l’IT. Cela accélère ainsi la création et l’optimisation de processus, les capacités d’automatisation et, au final, la mise en service de nouvelles applications. L’automatisation constitue d’ailleurs un pilier de l’offre des deux sociétés. Nintex a par exemple fondue la RPA au cœur de son offre avec le rachat d’EnableSoft en 2019.
Sur ce segment de marché du DPA, Nintex et K2 Software bataillent avec des cadres du secteur, comme Appian ou encore Pega.
Cette acquisition est la 3e pour Nintex depuis que le fonds d’investissement Thoma Bravo a pris une part majoritaire dans la société en 2018. La société revendique 10 000 clients dans le monde, dont 50% issus du Fortune 100. L’éditeur génère quelque 200 millions de dollars en récurrent. K2 quant à lui revendique 1,5 million d’utilisateurs dans le monde.
BPM, RPA et Low Code, un cocktail gagnant
Cette tendance qui consiste à rapprocher nativement le BPM, l’automatisation ainsi que des capacités de développement Low code n’est pas une nouveauté. Les entreprises, à la recherche de l’efficacité opérationnelle et de la rationalisation des coûts, ont compris l’intérêt qu’il y avait à automatiser et à laisser la capacité aux métiers à interagir avec leur propre processus. La crise de COVID-19 a évidemment eu un effet catalyseur dans ce domaine, transposant ces fonctions (ainsi que celles du Machine Learning que l’on pourrait ajouter à ce cocktail) en tête de liste de leurs priorités.
La RPA (Robotic Process Automation, l’automatisation de processus robotique) par exemple demeure un secteur très dynamique. Dans l’étude CxO Survey de teknowlogy Group (réalisée avant la pandémie), qui cartographie les priorités d’investissements des entreprises, la RPA reste un projet jugé « très important » et « important » pour 50 % les entreprises sondées dans le monde. Nul doute que ces priorités demeurent aujourd’hui.
Le Low code est lui aussi un marché en pleine expansion. Le segment affiche une progression annuelle de 40% qui est censée se maintenir à ce niveau jusqu’en 2022, comme nous l’indique un rapport de teknowlogy Group.