Chez SAP, la fin de l’année 2020 aura été marquée par une prise de position claire en matière de No Code / Low code, un des secteurs les plus dynamiques du marché de l’IT. Les plateformes No Code / Low Code proposent des studios de développement d’applications, de gestion de projet, d’intégration et de gestion du cycle de vie des applications, avec une forte composante graphique qui réduit, ou évite, l’écriture de lignes de code.
Séduire, et aussi convertir, les très populaires « citizen developers » est devenu très répandu chez les éditeurs de solutions d’entreprise. Ces profils sont en fait des utilisateurs métier ayant suffisamment d’autonomie pour concevoir eux-mêmes leurs applications et répondre au mieux à leurs processus. C’est ainsi la cible première des outils dits No Code, dont l’objectif est de proposer des possibilités de paramétrages de processus, plus que de développement pur, pour créer une application généralement simple. Sans écrire une ligne de code. Les outils Low code, quant à eux, ont l’ambition d’accroitre la rapidité des développeurs dans leur adaptation et création de processus. Mais ce sont encore des développeurs.
Le No Code / Low Code correspond aujourd’hui à un compagnon des suites de BPM, qui comportent également, chez la plupart des éditeurs du marché, des capacités d’automatisation robotique (RPA, Robotic Process Automation). Le RPA y est soit intégré en natif, soit par le biais d’un partenariat ou via une marketplace. Il est utilisé pour automatiser des tâches répétitives. Ensemble, ils forment les piliers des suites iBPMs, représentées par Appian, Pegasystem, Bonitasoft ou encore Bizagi sur le marché.
Chez SAP, le No Code prend désormais le nom de Ruum. Annoncé lors de la conférence SAP TechEd, en décembre, cet outil SaaS, actuellement en béta, propose de créer des formulaires graphiquement, de générer des processus d’approbation et de validation et d’ajouter une logique métier conditionnelle. L’intégration à l’existant est gérée via des API pour utiliser les données des systèmes du SI, ou encore de transférer des données vers des systèmes tiers. L’outil comporte également une série de connecteurs. Sur le site de l’outil, on comprend que Ruum peut être utilisé pour créer des processus automatisés sur l’ERP de SAP, S4/HANA, et à en étendre le champ fonctionnel.
En matière de Low Code, l’éditeur allemand a présenté lors de ce même événement SAP Cloud Platform Workflow Management. Cet outil, qui s’adresse donc aux développeurs, a un autre positionnement que Ruum, puisqu’il cible pour l’heure les outils d’expérience utilisateur de l’éditeur (SAP Experience Management) et Qualtrics. Il permet de créer aussi bien des processus simples d’approbation ou d’autres plus complexes. Ses fonctions s’étendent également à la configuration des processus, à leur monitoring (l’outil est capable d’identifier les goulots d’étranglement) et supporte les règles métiers en place dans l’entreprise. Workflow Management s’appuie sur un ensemble de processus pré-packagés, qui selon SAP, correspondent aux problèmes métier les plus courants